jeudi 6 octobre 2011

Pour Jules Ferry, l’histoire sera enseignée comme un roman national pour éviter le retour de la Commune




En 1879, à la veille de la mise en place des lois sur l’Ecole, Jules Ferry déclare : « Il est à craindre que d'autres écoles ne se constituent, ouvertes aux fils d'ouvriers et de paysans, où l'on enseignera des principes totalement opposés, inspirés peut-être d'un idéal socialiste ou communiste emprunté à des temps plus récents, par exemple à cette époque violente et sinistre [la Commune]… comprise entre le 18 mars et le 24 mai 1871… Il y a deux choses dans lesquelles l’Etat enseignant et surveillant ne peut pas être indifférent, c’est la morale et la politique, car en morale et en politique l’Etat est chez lui.» 
 Ernest Lavisse, l’historien officiel de la troisième République, renchérit :
"N'enseignons point l'histoire avec le calme qui sied à l'enseignement de la règle des participes; il s'agit ici de  la chair de notre chair et du sang de notre sang…puisque la religion ne sait plus avoir prise sur les âmes, cherchons dans l'âme des enfants l'étincelle divine; animons là de notre souffle. Les devoirs, il sera d'autant plus aisé de les faire comprendre que l'imagination des élèves, charmée par des peintures et par des récits, rendra leur raison enfantine plus attentive et plus docile."
       Alain Vidal
                       Voir « Appel pour enseigner l'Histoire autrement » dans la rubrique Histoire

mercredi 5 octobre 2011

Que signifie le « marché » du savoir dénommé aussi « économie » de la connaissance ?




Par essence, sur un marché, on échange des produits qui n’existent pas en abondance, des produits qui relèvent, à un niveau ou à un autre, d’une certaine rareté. Par essence, l’économie, c’est la gestion de la pénurie.
Comment peut-on prétendre échanger un savoir contre un autre savoir ?
Dans un échange, chacun donne et reçoit, ce qui est donné, on n’en dispose plus. Un savoir (une connaissance, une invention, un savoir-faire…) relève du domaine de l‘immatériel, un savoir peut être utilisé simultanément par un nombre illimité de gens sans que la personne-source ne soit empêchée de s’en servir.
Contrairement à un bout de pain ou à tout autre objet matériel, on transmet un savoir, on ne l’échange pas, on ne le partage pas.
Un savoir donc ne peut ni se vendre ni s’acheter. Que se cache-t-il alors derrière la prétendue vente d’un brevet, derrière le droit de propriété intellectuelle ?
Ce droit n’est qu’un droit de déposséder quelqu’un en lui imposant une taxe contre le droit d’utiliser un savoir qui restera simultanément à la libre disposition du vendeur. Drôle de vente…
Drôle de marché...

Alain Vidal

mardi 4 octobre 2011

De l’or à l’ordinateur, la monnaie est devenue gratuite




Temps pour produire,  temps pour manger, temps pour respirer…Sur terre, les hommes ne dépensent que du temps. Toute dépense renvoie au temps.  
Temps de produire, Temps d’inventer pour consacrer moins de temps aux productions vitales, nourriture, logement, vêtement, protection contre le froid, la chaleur…toutes ces productions sans  lesquelles aucune vie n’est possible.
Est-ce un hasard si le propre de la monnaie a été d’introduire le temps dans l’échange ?
Est-ce un hasard si la monnaie avait un prix en terme de temps quand le support était  un métal précieux, or, argent ?
Du  parchemin au papier, puis au métal vulgaire, les supports se sont  miniaturisés puis dématérialisés, avec la monnaie électronique, une monnaie virtuelle, 95 % de la monnaie en circulation.
Support gratuit, plus besoin d’aller à la  mine pour extraire de l’or !
Plus besoin de couper des arbres pour fabriquer des billets, ou si peu, 3 à 4 %  de billets ….
Imaginons un seul instant la quantité d’or nécessaire pour obtenir 1 milliard d’euros !
Si la monnaie n’était créée qu’en fonction d’une quantité d’or correspondante en valeur, plus aucun échange ne serait possible vu la faiblesse des réserves d’or de la Terre par rapport aux quantités de produits en circulation.
La dématérialisation de l’argent le rend gratuit à sa création.
Ce qui coûte en terme de dépense de temps, ce n’es pas le volet scripturale, les chiffres et les lettres inscrites sur la pièce d’or, le parchemin, le billet papier, ce qui coûte, c’est le support.
Quand le support est virtuel, la monnaie est gratuite.
Déjà, à l’époque de la parité-or, les intérêts bancaires dépassaient, et de loin, les dépenses en or du banquier, mais aujourd’hui, l’imposture est encore plus énorme quand on sait que la parité-or a été abandonnée par le monde entier au siècle dernier.
Alain Vidal
       Demain, une réflexion sur le  soi-disant marché de la connaissance
       
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lundi 3 octobre 2011

Les banquiers sont nos pires ennemis


 
Même Benjamin Franklin, même Abraham Lincoln, … Mêmes eux l’ont dit. Mêmes eux…
Tous ont dénoncé l’imposture des intérêts, le vol des richesses commis par les banques privées.
les intérêts bancaires sont la première cause d’exclusion, de chômage, de misère, de malnutrition, de maladies, de famine... et de guerre dans le monde.
Documentation extraite de « Vers Demain » ( http://www.michaeljournal.org/accue... )
« Dans les colonies, nous émettons notre propre papier-monnaie, nous l’appelons Colo Script, et nous en émettons assez pour faire passer facilement tous les produits des producteurs aux consommateurs. Créant ainsi notre propre papier-monnaie, nous contrôlons notre pouvoir d’achat et nous n’avons aucun intérêt à payer à personne. » (Benjamin Franklin 1750).
Les banquiers anglais, mis au courant, firent adopter par le Parlement anglais une loi défendant aux colonies de se servir de leur monnaie script et leur ordonnant de se servir uniquement de la monnaie-dette d’or et d’argent des banquiers qui était fournie en quantité insuffisante. La circulation monétaire dans les colonies se trouva ainsi diminuée de moitié.
« En un an, dit Franklin, les conditions changèrent tellement que l’ère de prospérité se termina, et une dépression s’installa, à tel point que les rues des colonies étaient remplies de chômeurs. »
Alors advint la guerre contre l’Angleterre et la déclaration d’indépendance des États-Unis, en 1776.
Les manuels d’histoire enseignent faussement que la Révolution Américaine était due à la taxe sur le thé. Franklin déclara : « Les colonies auraient volontiers supporté l’insignifiante taxe sur le thé et autres articles, sans la pauvreté causée par la mauvaise influence des banquiers anglais sur le Parlement : ce qui a créé dans les colonies la haine de l’Angleterre et causé la guerre de la Révolution. »
Les Pères Fondateurs des États-Unis, ayant tous ces faits en mémoire, et pour se protéger de l’exploitation des banquiers internationaux, prirent bien soin de stipuler clairement dans la Constitution américaine, signée à Philadelphie en 1787, dans l’article 1, section 8, paragraphe 5 : « C’est au Congrès qu’appartiendra le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur. »
Abraham Lincoln , Président des États-Unis étant à court d’argent pour financer les armées du Nord, partit voir les banquiers de New-York, qui lui offrirent de l’argent à des taux allant de 24 à 36 %. Lincoln refusa, sachant parfaitement que c’était de l’usure et que cela mènerait les États-Unis à la ruine. Son ami de Chicago, le Colonel Dick Taylor, vint à la rescousse et lui suggéra la solution : « Que le Congrès passe une loi autorisant l’émission de billets du Trésor ayant plein cours légal, payez vos soldats avec ces billets, allez de l’avant et gagnez votre guerre. »
C’est ce que Lincoln fit, et il gagna la guerre : de 1862 à 1863, Lincoln fit émettre 450 millions $ de « greenbacks ».
Lincoln appela ces greenbacks « la plus grande bénédiction que le peuple américain ait jamais eue. » Bénédiction pour tous, sauf pour les banquiers, puisque cela mettait fin à leur « racket » du vol du crédit de la nation et de création d’argent avec intérêt. Ils mirent donc tout en oeuvre pour saboter l’oeuvre de Lincoln. Lord Goschen, porte-parole des Financiers, écrivit dans le London Times :
« Si cette malveillante politique financière provenant de la République nord-américaine devait s’installer pour de bon, alors, ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il s’acquittera de ses dettes et sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit, ou il détruira toute monarchie sur ce globe. » (La monarchie des contrôleurs du crédit.)
Lincoln déclara tout de même : « J’ai deux grands ennemis : l’armée du Sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis. »
Lincoln fut réélu Président en 1864 et fit clairement savoir qu’il s’attaquerait au pouvoir des banquiers une fois la guerre terminée. La guerre se termina le 9 avril 1865, mais Lincoln fut assassiné cinq jours plus tard, le 14 avril.