mercredi 5 octobre 2011

Que signifie le « marché » du savoir dénommé aussi « économie » de la connaissance ?




Par essence, sur un marché, on échange des produits qui n’existent pas en abondance, des produits qui relèvent, à un niveau ou à un autre, d’une certaine rareté. Par essence, l’économie, c’est la gestion de la pénurie.
Comment peut-on prétendre échanger un savoir contre un autre savoir ?
Dans un échange, chacun donne et reçoit, ce qui est donné, on n’en dispose plus. Un savoir (une connaissance, une invention, un savoir-faire…) relève du domaine de l‘immatériel, un savoir peut être utilisé simultanément par un nombre illimité de gens sans que la personne-source ne soit empêchée de s’en servir.
Contrairement à un bout de pain ou à tout autre objet matériel, on transmet un savoir, on ne l’échange pas, on ne le partage pas.
Un savoir donc ne peut ni se vendre ni s’acheter. Que se cache-t-il alors derrière la prétendue vente d’un brevet, derrière le droit de propriété intellectuelle ?
Ce droit n’est qu’un droit de déposséder quelqu’un en lui imposant une taxe contre le droit d’utiliser un savoir qui restera simultanément à la libre disposition du vendeur. Drôle de vente…
Drôle de marché...

Alain Vidal

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