Par essence, sur un marché, on échange
des produits qui n’existent pas en abondance, des produits qui relèvent, à un
niveau ou à un autre, d’une certaine rareté. Par essence, l’économie, c’est la
gestion de la pénurie.
Comment peut-on prétendre échanger un
savoir contre un autre savoir ?
Dans un échange, chacun donne et
reçoit, ce qui est donné, on n’en dispose plus. Un savoir (une connaissance,
une invention, un savoir-faire…) relève du domaine de l‘immatériel, un savoir
peut être utilisé simultanément par un nombre illimité de gens sans que la
personne-source ne soit empêchée de s’en servir.
Contrairement à un bout de pain ou à tout
autre objet matériel, on transmet un savoir, on ne l’échange pas, on ne le
partage pas.
Un savoir donc ne peut ni se vendre ni
s’acheter. Que se cache-t-il alors derrière la prétendue vente d’un brevet,
derrière le droit de propriété intellectuelle ?
Ce droit n’est qu’un droit de
déposséder quelqu’un en lui imposant une taxe contre le droit d’utiliser un
savoir qui restera simultanément à la libre disposition du vendeur. Drôle de
vente…
Drôle de marché...
Alain Vidal
Drôle de marché...
Alain Vidal
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